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Agroalimentaire L'Ania plaidera mercredi pour une "hausse modérée" des tarifs 2005

Les industriels proposeront mercredi 24 novembre aux distributeurs de conclure un "accord-cadre" sur une "hausse modérée" de leurs tarifs de 2005, pour qu'ils maintiennent leur engagement du 17 juin de diminuer leurs marges arrière d'un point l'an prochain, a indiqué le président de l'Ania (Association nationale des industries alimentaires) Jean-René Buisson.

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Lors de la réunion mercredi matin à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), "nous aurons une proposition de modération tarifaire", qui à mon sens permettra d'arriver à un accord, a-t-il expliqué à l'AFP.

"Mais il est impossible que les prix baissent en 2005, alors que les matières premières ont fortement augmenté, a-t-il averti.

Cet "accord-cadre devra tenir compte de "situations particulières, comme le secteur des conserves qui a subi une hausse de plus de 15 % du prix de l'acier", a-t-il souligné.

"Faute d'accord, ce sera la débandade en début d'année", a-t-il prévenu.

Revenant sur la tentative de Nicolas Sarkozy de réformer la loi Galland, il a jugé que "cette course contre la montre n'a pas abouti, car il y avait encore énormément de points de désaccords entre les professionnels, même s'ils ont été cachés par l'accord sur les grands principes" conclu in extremis vendredi.

"D'abord nous voulons garder la maîtrise de nos tarifs de base, même s'il peut y avoir une espace de négociations sur les remises et ristournes". Ensuite "c'est au distributeur de prouver la réalité des prestations qui sont facturées au titre de la coopération commerciale", a-t-il estimé.

De plus, ramener le seuil de revente à perte au niveau du tarif dit "triple net" (intégrant les marges arrières) ne peut se concevoir selon lui que "s'y on arrive très lentement, car sinon beaucoup d'entreprises disparaîtront". "Mais il faut maintenir une partie des marges arrière, qui correspondent à des prestations réelles", a-t-il ajouté.

"Nicolas Sarkozy a eu le mérite de mettre en forme un certain nombre de choses, de mettre tous les problèmes sur la table. C'est un travail important. Il ne faudra pas repartir de zéro dans les nouvelles discussions" que va lancer le ministre délégué au Commerce Christian Jacob, a commenté Jean-René Buisson.


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